Résolution d’actualité nationale adoptée par le collectif national du 4 juillet

Une fin d’année universitaire chaotique et un été sans vacances !

Après une année universitaire chaotique marquée par le tout à distance et le décrochage massif d’un sixième des étudiants et des étudiantes,  cette fin d’année s’achève de façon tout aussi chaotique.  Entre la mauvaise organisation des examens,  et l’absence de solution pour les stages,  la précarité étudiante toujours croissante,  les étudiants et les étudiantes n’ont pas pu finir leur année correctement.

Pire, le gouvernement envisage même de mettre en place les auto-stages. C’est-à-dire que les étudiantes et étudiants seront durant cette période des “étudiants entrepreneurs”, livrés à eux même, sans tuteur ni sans sécurité de revenu. Le gouvernement précarise une fois de plus les étudiant et les étudiantes dans la période.

Cette précarisation ne se finit pas avec la  fin de l’année universitaire.

Cet été, nombre d’étudiants et d’étudiantes  sont en recherche ou ont  déjà trouvé un travail dans l’espoir de financer leurs études l’année prochaine. Une partie de la jeunesse qui, même après une période aussi chaotique caractérisée par une explosion de la précarité, l’isolement, les cours à distance, le manque d’accès aux loisirs , n’a pas le droit aux vacances.

Et après cela, ils seront encore nombreux et nombreuses  à devoir se salarier pendant leurs études au risque de ne pas pouvoir les finir.

Face à cette situation, nous devons porter des revendications qui affirment le droit aux vacances et le droit de pouvoir se consacrer à 100% à ses études. 

L’UEC revendique

  • Le droit aux vacances et aux loisirs pour toutes et tous. Trop de jeunes en sont aujourd’hui privés
  • Un revenu pour les étudiants et les étudiantes, au-dessus du seuil de pauvreté et financé par les cotisations sociales pour sortir de la précarité étudiante
  • Un accès pour tous à des pass culture et  sport. Cela passe par une augmentation du budget de la culture, la construction d’infrastructures culturelles et sportives, des aides financières aux structures locales et la promotion auprès de tous les jeunes.

Pour faire vivre ces revendications, tout l’été, UEC au côté de la MJCF fera vivre la solidarité et le droit aux vacances.

L’Union des Etudiants et des étudiantes Communistes  appelle les étudiants et étudiantes à participer au bal de l’UEC , organisé les 13 et 14 juillet prochain, à Paris, Place des Abbesses, sur le thème : “Gagnons le droit aux loisirs : sortons de la précarité étudiante !”. 

Cet événement populaire, organisé par les étudiants et les étudiantes à destination de l’ensemble de la jeunesse, qui mêle débat politique, moment festif et accès à la culture , est rendu d’autant plus nécessaire dans la période. A l’heure où le gouvernement est incapable de répondre à nos besoins et nos aspirations, nous organisons une fois de plus la solidarité. 

Une rentrée mal préparée, les doctorants asphyxiés et le CROUS affaibli

Alors que le gouvernement a fait la promesse que la rentrée de septembre serait la mieux préparée possible, on ne peut que constater qu’il n’en est rien.

Sur la précarité étudiante d’abord.  Le  Sénat a adopté en première lecture une proposition de loi visant à créer des tickets-restaurants étudiants. Ces tickets sont destinés aux étudiants et étudiantes ne pouvant avoir accès au repas CROUS à 1€,  mesure mise en place à la suite de la mobilisation de janvier dernier à l’appel de l’UEC contre la précarité étudiante. Au lieu de pallier au  manque de restaurants universitaires sur le territoire,   le Sénat a acté la  mise en concurrence du CROUS et de la restauration privée. 

En effet, ces tickets restaurants à 6€60 seront financés à hauteur de 50% par l’Etat, le reste étant à la charge des étudiants et des étudiantes, soit un prix par repas multiplié par plus de 2.Tout ceci aura pour conséquence d’affaiblir le service public du CROUS tout en augmentant les frais de repas pour les étudiants et les étudiantes.

De plus, le manque de logement étudiant se fait de plus en plus ressentir. Outre les scandales de logements insalubres qui ont éclaté cette année, les étudiants devront encore se partager un nombre de logements étudiants CROUS restreints avec 170 000 logement CROUS à ce jour en France  alors que des milliers d’étudiants en plus arrivent dans l’enseignement supérieur et la recherche à la rentrée de septembre.

Les doctorants et les doctorantes ne sont pas épargné·e·s n’ont plus. Alors que le nombre d’étudiants et d’étudiantes en doctorat  baisse d’année en année et que le statut de chercheur a déjà été détricoté via la LPR, la crise sanitaire  a accentué la réduction des thésards  et des thésardes en France. Le nombre de thèses soutenues en 2020 a chuté de 15 %. Cela est dû notamment aux difficultés pour accéder à certains terrains et à la distension du lien avec les équipes. Tout cela met en danger l’avenir de l’Enseignement Supérieur et la Recherche en France.

Le gouvernement compte également accentuer la dégradation de  la qualité de l’enseignement supérieur en encourageant  l’hybridation des enseignements (présentiel/distanciel) à la rentrée de septembre tout  en développant les campus connectés. Enfin, aucun plan de rattrapage du retard accumulé n’a été annoncé.

De plus, la ministre Frédérique Vidal a annoncé la création de 19 000 places  dans l’Enseignement Supérieur. Cette annonce ne s’accompagne pas de plan de construction d’infrastructure ni de plan de recrutement d’enseignant. Sans moyen mis sur la table, Vidal n’annonce que des achats de chaises et accentue encore plus la dégradation de la qualité de l’enseignement supérieur. Enfin, comme chaque année, la sélection en Master force des milliers d’étudiant et étudiantes à stopper leur étude. 

Conséquence, juste un an après la mise en place de cette sélection, le taux de poursuite d’études de la licence en master est passé de 72% à 67%. Avec l’augmentation du nombre d’étudiant et d’étudiante, l’absence de plan d’augmentation de places en Master et les effets du covid, cette situation risque de s’aggraver.

Pire, au lieu de supprimer cette sélection et d’instaurer le droit à la poursuite d’études, le gouvernement prévoit d’alourdir les moyens de recours possible pour les étudiants et les étudiantes.

C’est pourquoi l’UEC revendique :

  • Une rentrée 100% présentiel avec un calendrier national fixé à l’avance
  • L’embauche de personnels  éducatifs pour la rentrée afin de  rattraper  le retard accumulé depuis plus d’un an. 
  • Un plan de construction et de rénovation de cités-Universitaire ambitieux
  • L’encadrement des loyers pour les bailleurs privés. 
  • Un revenu pour les étudiants et étudiantes, au dessus du seuil de pauvreté et financé par les cotisations sociales  
  • Un investissement massif dans le CROUS pour que chaque étudiant puisse avoir accès à la restauration universitaire 
  • La fin des frais d’inscription 
  • Une restauration universitaire de proximité et de qualité.
  • Une année blanche pour les doctorants et la prolongation des contrats doctoraux. 
  • La fin de la sélection à l’entrée de l’université et à l’entrée en master 

Face à cela, nous devons donc être à l’offensive sur les campus et les Cité U. Dès septembre, l’UEC sera à l’initiative de mobilisations des étudiants et des étudiantes pour un investissement massif dans le CROUS.

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