Remaniement : au MESRI rien de nouveau

L’annonce du nouveau gouvernement Borne met fin aux fonctions de Frédérique Vidal comme ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche au profit de Sylvie Retailleau, présidente de l’université Paris-Saclay. 

Emmanuel Macron fait à nouveau le choix d’une personnalité issue du milieu universitaire comme ministre de l’Enseignement supérieur. Cependant nous ne sommes pas dupes sur le profil de cette nouvelle ministre, elle s’inscrit dans la continuité des politiques libérales du premier quinquennat Macron. 

Retailleau a été à la pointe des fusions d’universités à l’image de Paris-Saclay qui a provoqué sélection et augmentation des frais d’inscription, mais aussi une baisse de la représentation étudiante. Début mai , au nom de l’association des présidents d’universités, elle demandait plus d’autonomie pour les universités, mais aussi 5-10 milliards à investir d’ici à 5 ans. Ce vœu pieux d’investissement peut être vu comme un signe positif, mais la demande de renfort d’autonomie des établissements va une fois de plus dans le sens de la destruction de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Rien n’est toujours prévu pour pallier la crise de la précarité étudiante, ni aucune volonté de recruter de nouveaux personnels universitaires. L’inflation va pousser encore plus d’étudiants dans la précarité et aucune augmentation ou élargissement des bourses n’est pour l’instant envisagée.

Ce changement de ministre ne change rien à nos ambitions d’un enseignement supérieur au service de l’émancipation et du progrès humain.

Nous continuons à revendiquer : 

  • L’instauration d’un revenu étudiant financé par les cotisations sociales
  • L’investissement massif dans l’ESR
  • Le recrutement massif de personnels éducatifs et administratifs
  • La fin de la sélection et de l’autonomie des universités

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