Pour en finir avec le numerus clausus, finissons-en avec toutes les formes de sélection

Selon France Info, le gouvernement envisagerait de supprimer le numerus clausus à l’issue de la Première Année Commune aux Etudes de Santé (PACES). Déserts médicaux, urgences surchargées : au vu de la crise touchant aujourd’hui l’ensemble du système de santé, la fin de ce système absurde et archaïque ne peut être qu’une bonne nouvelle.

Cependant, quelle réalité pourrait avoir cette mesure, à l’heure où le gouvernement vient de légaliser la sélection dans l’ensemble de l’enseignement supérieur ? Comment pourrait-on espérer une ouverture des études et professions médicales, alors qu’à présent ce sont les établissements qui choisissent leurs étudiant.e.s, et non l’inverse ? Si cette annonce n’apportera donc aucune solution au manque de personnels de santé, elle permettra à défaut au gouvernement de s’acheter une image progressiste à peu de frais…

Pourtant la pénurie organisée dans les filières de santé doit prendre fin. Elle conduit à une baisse de qualité des soins, à une exploitation accrue des internes en médecine et bloque in fine le progrès médical dans le pays. Les étudiant.e.s, aux côtés de l’ensemble des personnels de santé ont d’ailleurs déjà fait connaître leur exaspération à de nombreuses reprises ces dernières années.

 

Plus que jamais les étudiant.e.s communistes revendiquent un enseignement supérieur accessible au plus grand nombre, permettant de se former au métier de son choix. Pour cela la fin de la sélection, la gratuité des études et le réinvestissement massif de l’État dans l’enseignement supérieur demeurent des priorités, y compris dans les filières de santé.

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