Le 24 novembre : on se mobilise pour nos études !

Après le vote de la très contestée Loi de programmation de la recherche (LPR), les syndicats et les organisations de la communauté universitaire appellent à la mobilisation face à ce projet de destruction de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Le mardi 17 novembre, malgré l’opposition de la grande majorité de la communauté universitaire, le gouvernement a fait voter en plein confinement la LPR, ce vendredi le Sénat a adopté la loi de programmation de la Recherche. Un mépris quant aux mobilisations qui ont eu lieu en février et mars dernier et qui avait été mis à l’arrêt par la covid-19, la ministre de l’Enseignement supérieur ayant profité de l’été et de la rentrée sur fond de crise sanitaire pour mener une procédure à vitesse grand V. 

Le projet de LPR est un énième projet de la bourgeoisie pour briser le service public de  l’Enseignement Supérieur et de la Recherche  en favorisant une fois de plus la précarité et la pénétration du marché dans ce lieu de savoir. Cette loi va renforcer le rôle du privé dans les financements de la recherche en mettant en avant les appels à projets,  accompagnés par la création de CDI projet précaires, à la place des statuts jusque-là protégés des maîtres et maîtresses de conférence. De plus, la loi  prévoit de mettre en place un recrutement localisé des enseignants et enseignantes agrandissant encore plus les fractures entre les universités. 

La dérive sécuritaire du gouvernement c’est aussi exprimée dans ce texte avec le rajout d’un amendement stipulant que :  “ le fait de pénétrer ou de se maintenir dans l’enceinte d’un établissement d’enseignement supérieur sans y être habilité […] ou y avoir été autorisé par les autorités compétentes, dans le but de troubler la tranquillité ou le bon ordre de l’établissement “ est passible d’un an de prison et de 7 500 € d’amende – et jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 45 000 € d’amende pour des faits commis en réunion. Amendement permettant de briser les tentatives de mouvement sociaux à l’avenir et, une fois n’est pas coutume, attaquer frontalement la politisation de la jeunesse du pays en l’empêchant de s’organiser,  démontrant  une fois de plus la peur qu’a le gouvernement lorsque la jeunesse s’exprime. 

Ce projet est bien compris ! C’est bien celui de la destruction du service public de l’Enseignement supérieur et de la recherche ainsi que  de la démocratie universitaire.

L’Union des Étudiant·ee·s Communistes appelle à la mobilisation partout en France le 24 novembre aux côtés des syndicats pour l’abrogation de la LPR. 

Et face au manque de moyens conséquent dont souffre l’Enseignement supérieur et la recherche nous revendiquons un investissement massif permettant de répondre réellement aux besoins. Ce manque de moyens a notamment pour conséquence des filières saturées. La formation et le recrutement massif d’enseignant·e·s est nécessaire, la construction de nouveaux locaux  afin de pouvoir ouvrir les portes de l’Enseignement supérieur et de la recherche, assurer des formations de qualité et la continuité du service public. 

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