La réponse du Ministère aux étudiant·e·s de licence n’ayant pas d’affectation en Master n’est pas satisfaisante. Plutôt que d’augmenter les capacités d’accueil en Master, Frédérique Vidal a fait le choix de renforcer la sélection en master en transformant le site de recours au droit à la poursuite d’étude en  Master en une nouvelle plateforme de sélection. 

Les candidatures et admissions en Master sont avancées à mars 2022 et se feront via un système de voeux sur la plateforme “Trouver Mon Master” transformée en Parcoursup pour les masters .  

Alors que la plateforme demeure opaque et que les textes officiels ne sont pas encore publiés, les universités doivent déjà renseigner leurs capacités d’accueil et les attendus de master. Rien n’est précisé sur le lien avec la plateforme d’inscription pour les étudiant·e·s étranger·e.s poussant à la mise en place de quotas par master. Les étudiants et les étudiantes ne sont pas non plus informés du changement de procédure et de calendrier pour s’inscrire. 

Parcoursup marque déjà un arrêt dans les études pour de nombreux jeunes en particulier issus des classes populaires ou les dirige dans des filières ne correspondant pas à leur premier choix. D’une part, cette orientation par défaut participe au décrochage de nombre d’étudiantes et d’étudiantes.  D’autre part des milliers de jeunes se retrouvent sur le carreau : à  la fin de la phase principale de parcoursup en juillet plus de 90 000 jeunes étaient toujours sans affectation.

Avec Trouver Mon Master c’est un nouvel arrêt dans les études qui est annoncé et un renforcement des affectations par défaut.  De plus, l’examen des candidatures en master se fera sur une partie du parcours de licence et non sur la totalité faisant peser le risque de la dévalorisation du diplôme. 

Depuis 10 ans, les Ministères n’ont pas injecté les moyens nécessaires à la création de postes et l’ouverture de places dans des filières, préférant faire le choix d’une sélection injuste et inégalitaire. 

La sélection n’est toujours pas la solution. Nous nous opposons à la sélection entre le diplôme et le niveau supérieur. Nous revendiquons des moyens pour que chaque jeune puisse poursuivre les études de son choix et dans de bonnes conditions. 

Nous appelons les jeunes, les étudiants et les étudiantes à se mobiliser partout en France le  14 décembre prochain sur leur lieu d’études. 

Signataires : UEC, MJCF, UNEF, La Voix Lycéenne, Solidaire étudiant-e-s, Jeunes insoumis-es, Jeunes Génération·s, l’Alternative, Jeunes écologistes