La priorité doit être à ce qu’un maximum de jeunes retrouve les bancs de l’université !

Hier soir, le président de la République s’est exprimé face à la nation. Lors de son allocution concernant la situation épidémique et les nouvelles mesures mises en place,  Emmanuel Macron a exprimé une  pensée particulière pour les étudiantes et les étudiants.

Ces propos témoignent du cynisme du Président de la République. Depuis le début de la crise, plus d’un étudiant sur six sont en décrochage et ont arrêté leurs études, un chiffre alarmant qui nécessite des actes forts. Pourtant, dans son discours  le Président de la République a seulement évoqué le statu quo pour les universités, à savoir le maintien des  cours en présentiel une fois par semaine. 

Aujourd’hui, plus de 450 000 étudiants et étudiantes ont arrêté leurs études. L’exécutif semble prendre pour acquis cette situation alarmante alors même qu’il affirme depuis des semaines que l’éducation est sa priorité.  

La priorité doit être au raccrochage des étudiants et des étudiantes. L’Union des étudiants et des étudiantes communistes demande la mise en place d’un service spécial dans chaque établissement d’enseignement supérieur et de la recherche, chargé de contacter l’ensemble des étudiants et des étudiantes en décrochage pour leur proposer une formation. 

Ainsi et pour l’ensemble de ces étudiants et étudiantes, une place dans la filière et  dans la formation de leur choix doit leur être assurée à la rentrée de septembre. Pour cela, il faut mettre fin à la sélection et investir massivement dans l’enseignement supérieur et la recherche afin d’ouvrir des places par milliers dans les formations et les filières sur l’ensemble du territoire.

Lors de son discours, Emmanuel Macron a évoqué un plan de réouverture des lieux accueillant du public pour la mi-mai. Les universités n’ont pas été listées. La poursuite des cours à distance et la tenue des examens dans des situations hybrides vont accentuer le retard déjà accumulé depuis plus d’un an ainsi que ces phénomènes de décrochage. Il faut permettre à chaque étudiant et étudiante de pouvoir passer les rattrapages et ce quelles que soient les notes obtenues aux examens. L’UEC demande, l’ouverture des rattrapages à l’ensemble des étudiants et des étudiantes et la mise en place de séances de révision en présentiel avec les enseignants et les enseignantes  à la mi-mai afin de pouvoir préparer convenablement la seconde session. 

Le Gouvernement doit tirer les leçons de l’année passée. Depuis le début de la crise, aucun plan de retour en présentiel n’a été pensé, aucun moyen n’a été débloqué pour le permettre. Le Gouvernement doit  dès à présent se pencher sur la rentrée de septembre afin d’anticiper la réouverture totale des établissements d’enseignement supérieur. L’UEC demande à ce que la rentrée universitaire, ainsi que celle de l’ensemble des formations du supérieur se fassent au même moment que la reprise dans les écoles, collèges et lycées. Ces semaines permettront de rattraper en partie le retard accumulé mais également raccrocher dès les premiers jours de septembre les étudiants et les étudiantes en décrochage. Pour ce faire, il faut dans les prochains mois recruter massivement des enseignantes et des enseignants, mais également construire de nouvelles infrastructures  et ce sur l’ensemble du territoire. 

Enfin, l’isolement et la précarité risquent de s’intensifier dans les prochaines semaines.  Si les étudiantes et les étudiants plongent dans l’extrême précarité parce que n’ayant pas accès aux bourses ou parce qu’ayant perdu leur job étudiant il faut changer le système. L’urgence est à la mise en place d’un plan  de lutte contre la précarité étudiante. L’UEC demande dans ce plan de lutte, la mise en place d’un revenu pour les étudiants et les étudiantes, au-dessus du seuil de pauvreté et financé par les cotisations sociales. 

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