Le 25 septembre le gouvernement annonçait une revalorisation de 549 millions d’euros du budget de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche pour 2019, soit une progression de 2% par rapport à 2018. Cette enveloppe sera répartie entre la recherche (376 millions), les établissements (166 millions) et la vie étudiante (7 millions).

Si dans le contexte actuel, toute augmentation de budget ne peut être que la bienvenue, force est de constater que cette annonce ressemble plus à une stratégie d’enfumage macronien qu’à un véritable plan d’investissement. Ces fonds serviront en effet essentiellement à accompagner les mesures comprises dans la loi Orientation et Réussite des Étudiants (ORE).

Rappelons par ailleurs qu’en quinze ans, l’enseignement supérieur français a accueilli 390.000 étudiant.e.s supplémentaires. Dans le même temps son budget n’a pas augmenté, ce qui revient à une baisse constante du budget par étudiant.e. D’ici à 2025 la tendance continuera à s’accélérer. Pendant ce temps, le gouvernement multiplie les cadeaux au patronat à la hauteur de plusieurs dizaines de milliards d’euros. Le manque de moyens est donc bien le fruit de choix politiques !

Nous refusons l’attentisme face à cette situation. L’UEC revendique l’investissement d’au moins un milliard d’euros supplémentaire par an dans l’enseignement supérieur et la recherche, et continue à contester la logique de sélection qui a fait tant de dégâts en cette rentrée. La journée de mobilisation du 9 octobre sera l’occasion de rappeler et de populariser ces exigences.