« Bienvenue en France » : face au cynisme, poursuivons l’offensive jusqu’à la victoire !

La plan « Bienvenue en France », annoncé par le premier ministre à l’automne présente un projet cynique pour les étudiant.e.s, avec en première ligne une mesure raciste et de classe : la multiplication par 17 des frais d’inscription pour les étudiant.e.s extracommunautaires. Cette annonce n’est pas surprenante, et confirme les craintes soulevées par les dernières réformes : sélection, libéralisation des universités… Faire exploser la compétitivité entre les établissements, tout en asséchant année après année le budget des universités, c’est la porte ouverte aux frais d’inscription prohibitifs.

Les étudiant.e.s extracommunautaires sont les premier.e.s touché.e.s par la stratégie du gouvernement. A Paris 8, les inscriptions d’étudiant.e.s étranger.e.s ont déjà chuté de 87%. La contestation ne s’est pas faite attendre dans des dizaines d’universités, qui affirment le besoin urgent des étudiant.e.s extracommunautaires pour faire tourner les cours et les labos de recherche. Lyon 2, Rouen, Tours, Clermont, Toulouse… ce sont déjà une dizaine d’universités qui refusent publiquement d’appliquer les directives du gouvernement, parmi la quarantaine d’universités positionnées contre la réforme.

Le refus de ces universités d’appliquer la réforme est une bonne nouvelle sur laquelle s’appuyer, mais il n’est pas suffisant. En effet, au-delà de l’intérêt utilitariste des présidences à ce que les étudiant.e.s extracommunautaires continuent de faire vivre les facs françaises, nous affirmons qu’il faut reconnaître le droit pour tou.te.s d’étudier gratuitement et librement dans toute la France. Pour que ce soit possible, le gouvernement doit réinvestir 2 milliards d’euros par an dans l’enseignement supérieur et la recherche, plutôt que d’organiser l’endettement massif des étudiant.e.s.

La hausse des frais d’inscription n’est pas non plus le premier obstacle à la venue des étudiant.e.s étranger.e.s en France : il faut exiger la suppression de Campus France, et qu’une carte étudiante permette automatiquement de délivrer un titre de séjour pluriannuel sans autre condition.

Au vu des enjeux, soyons nombreux.ses et efficaces, pour être victorieux.ses. Il ne reste déjà plus que deux mois et demi avant les examens de fin d’année : il ne faut pas traîner ! Concentrons-nous sur les mots d’ordre clairs et offensifs cités plus haut. Allons chercher tou.te.s les étudiant.e.s là où ils et elles se trouvent pour scander avec force nos revendications dans la rue. Continuons de nous mobiliser sur nos campus et soyons des dizaines de milliers à manifester le 5 février dans toutes les villes universitaires de France !

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