Mon Master/Parcoursup : la sélection continue

Ce lundi 2 juin, la déception est importante pour de nombreux jeunes.

Les résultats Mon Master et Parcoursup, comme chaque année, s’apparentent davantage à une tragédie collective, mais aussi sociale, qu’à une simple liste d’admission.Ces plateformes, créées initialement pour faciliter la gestion d’entrée en études supérieures et en master en fonction des places disponibles, répètent ce constat médiocre depuis leur ouverture. En 2024, 30 % des jeunes inscrits sur Mon Master n’avaient pas reçu de propositions d’admission, et bien d’autres se sont vu placés dans des listes d’attente interminables et sans promesse d’avenir au bout du tunnel.

Anxiété

L’anxiété des étudiantes et des étudiants est perçue dans les établissements avant même l’ouverture des plateformes. Si dès maintenant, les inégalités sont visibles, elles sont bien dues à des politiques de délaissement des jeunes face à leur avenir. L’accompagnement pour leurs choix d’orientation ou à l’élaboration du dossier n’est pas systématique. À la clé : une attente interminable, qui ne se dénoue pas dès le 2 juin. Les listes d’attente et les différentes phases d’admission, notamment la phase complémentaire, durent, pour certaines, tout l’été.Face à cela, les sentiments sont confus, mais surtout dévalorisants. La sensation de n’être réduit qu’à un chiffre, à de quoi en dégoûter plus d’un.

Exigences

Les critères d’accession aux différents masters sont nombreux, et dépendent évidemment des filières visées. Il est courant que des projets de recherches, accompagné d’un chercheur référent en lien avec le laboratoire ciblé, soient demandés, alors même que les stages en licence ne font pas partie de la formation. Ils dépendent donc du réseau et des moyens des étudiants. Pas facile de faire un stage, souvent non rémunéré, quand on travaille pendant les vacances. 

Mais ce n’est pas tout. Les promesses d’admission aux stages pour les masters, l’obtention d’un avis favorable à la poursuite d’étude, la valorisation d’expériences professionnelles, des résumés/portfolio des travaux de recherche menés en amont… sont des demandes récurrentes.Enfin, les admissions, bien que cela ne soit pas systématique, dépendent aussi de la possibilité de se déplacer à travers le territoire afin de mener des oraux. L’option distancielle n’est pas systématique. Cela sans remboursement, ni promesse à l’issue.

Agissons ensemble

Le constat est clair. Cette plateforme sert davantage les jeunes les plus privilégiés. Afin de mettre en exergue la réalité au ministère de l’Éducation nationale et de l’enseignement supérieur, l’UEC organise une collecte de témoignages.

Toutes les voix doivent être entendues !