Mon master : La preuve d’un échec

Après une ouverture chaotique marquée par plusieurs incidents techniques, les résultats de la nouvelle plateforme de sélection “Mon Master” viennent de tomber, pour beaucoup d’étudiant­·e·s c’est la douche froide.

C’est l’arbre qui cache la forêt, Mon Master se veut comme une réponse au manque chronique de place en master et pourtant avant même le début de l’année nous savions que le manque de place était énorme. En effet, on recensait environ 209 000 futurs masters pour 185 000 places.

Une mauvaise répartition des places

De plus, lorsque l’on décompte les places en master nous nous rendons vite compte que la répartition est très inégalitaire en fonction des filières. Ainsi la disponibilité ne correspond en rien aux choix d’orientation des étudiantes et étudiants. Ce système pousse donc les étudiants et étudiantes à poursuivre leurs études dans des masters qui parfois n’ont rien à voir avec leur orientation. 

Le gouvernement préfère sélectionner davantage les étudiant­·e·s, plutôt que de donner les moyens aux universités d’ouvrir le nombre de places nécessaire pour que tous les étudiant­·e·s puissent poursuivre les études de leurs choix. 

La sélection sociale à l’œuvre.

Mon Master n’offre aucune solution viable pour les étudiant­·e·s, pire elle renforce la fracture sociale dans l’université. En effet, depuis la mise en place de la sélection en master, en 2021-2022, on comptait 31,9 % d’enfants d’ouvriers en licence, mais seulement 21,5 % en master.  

Des milliers étudiant­·e·s voient leur aspiration sacrifier au nom de la politique d’austérité imposée par le gouvernement à l’ESR

Il s’agit ici d’un enjeu qui va bien au-delà des individus mais de la société dans son ensemble. Car si nous voulons construire la société écologique, plus juste socialement et économiquement, fermer les portes de l’université n’est pas la solution. 

Ainsi l’Union des Étudiant­·e·s Communistes revendique : 

  • La fin de sélection dans ESR
  • Un recrutement massif de professeur en université
  • La construction d’universités supplémentaires pour répondre au besoin de la population et aux nouveaux enjeux nationaux.
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