Macron, Président qui laisse tomber les étudiant·e·s

Hier soir, alors que la précarité des étudiants et des étudiantes est toujours aussi présente, Emmanuel Macron lors de son allocution n’a exprimé aucun mot face à cette situation.

Pour rappel, les files pour les distributions alimentaires continuent d’être importantes, un grand nombre d’étudiants et d’étudiantes n’ont toujours aucun logement fixe, certains sont dans l’obligation de vivre dans des logements indignes, une énorme partie des étudiants est obligé de travailler pour financer leurs études les mettant en difficultés. 

Face à cette situation aucune mesure n’a été annoncée. Pire,  le Président  s’est livré  à un exercice d’autosatisfaction concernant les repas CROUS à 1€ qui auraient aidé les étudiants et les étudiantes. Pourtant, le Gouvernement s’est empressé d’y mettre fin dès les premiers jours de septembre. 

De plus, une partie du discours d’Emmanuel Macron a été axée sur la formation des jeunes. De l’autre côté, trop d’étudiant·es sont toujours sans master et donc voient leur avenir sacrifié.  Là encore, Emmanuel Macron n’a rien exprimé sur ce sujet. Il n’a rien dit non plus sur les 450 000 étudiants et étudiantes qui ont arrêté ou décroché de leurs études pendant la crise. 

Tout comme la Ministre de l’enseignement supérieur qui fin octobre lors de la présentation du budget 2022 annonce que c’est ce gouvernement qui aurait fait le plus pour l’enseignement supérieur et la recherche et l’innovation, le Président est  bien déconnecté de la réalité. Il le montre en réaffirmant, par exemple, son intention de s’attaquer aux chômeurs et d’augmenter l’âge de départ à la retraite.

La situation exige une autre ambition et volonté politique pour les étudiants et les étudiantes. Sans ça, c’est l’avenir d’une toute une partie de la population que l’on sacrifie, et donc l’avenir du pays.

Nous ne pouvons pas tenir 5 saisons de plus. Il nous faut une autre perspective politique. Pour répondre aux ambitions des étudiants et des étudiantes  l’UEC revendique :

  • La mise en place d’un revenu étudiant au-dessus du seuil de pauvreté et financé par les cotisations sociales afin de mettre fin au salariat étudiant
  •   Un investissement massif dans le CROUS pour développer la restauration universitaire de proximité et les logements étudiants sur tout le territoire. 
  • Le retour des repas CROUS à 1 € pour l’ensemble des étudiants et des étudiantes avant de tendre vers la gratuité
  • La revalorisation immédiate des APL
  • Un investissement massif dans l’enseignement supérieur et la recherche : embauche de 15 000 enseignants doublé de la construction de nouvelles infrastructures sur le territoire. 
  • La fin de la sélection afin que chacun et chacune puissent accéder à des études de qualité, sans autre condition que le diplôme requis.
  • La mise en place d’un Service Public de l’Orientation. Cela doit passer par un investissement massif dans les services d’orientation déjà existants.