Frais d’inscription : une fois de plus, Macron déclare la guerre aux étudiant.e.s

La Cour des comptes met finalement sur la table l’augmentation des droits d’inscription à l’université, suite logique de la sélection, comme l’UEC a pu alerter à ce sujet depuis plusieurs mois. La première mesure en ce sens est déjà discutée par le gouvernement, avec la hausse des frais d’inscription des étudiant.e.s étranger.e.s hors UE.

Une même logique sous-tend ces mesures : ce serait aux étudiant.e.s, et non à la société, d’investir dans l’enseignement supérieur pour augmenter leurs qualifications et avoir un diplôme reconnu. Cela justifierait d’écarter des centaines de milliers d’étudiant.e.s des bancs de l’université, et de pousser le reste à l’endettement sur plusieurs années tout en travaillant à côté de leurs études. Aux Etats-Unis, c’est justement la surenchère de la dette étudiante qui risque d’engendrer la prochaine crise financière mondiale, les étudiant.e.s et les familles ne pouvant plus supporter une telle charge.

En France, dès aujourd’hui, les étudiant.e.s doivent s’organiser face aux mesures qui s’annoncent dès le semestre prochain : opposons aux manœuvres du gouvernement des revendications claires et unies, et faisons le plier :

L’université doit être gratuite pour tou.te.s celles et ceux qui y étudient ! – Exigeons l’investissement de 2 milliards d’euros supplémentaires par an dans l’enseignement supérieur et la recherche, avec une juste répartition entre les établissements. – Ce n’est pas aux étudiant.e.s de payer pour leur formation : l’Etat doit reconnaître la période d’études et garantir la mise en place d’un salaire étudiant !