Budget 2025 : Le choix des générations sacrifiées

Quatre universités sur cinq ont fini l’année en déficit, le manque de moyens a justifié la mise en place de systèmes de sélection sociale comme Parcoursup et MonMaster, et la France est à la traîne dans la recherche et l’innovation scientifique. Pourtant, le gouvernement fait le choix, au Sénat, d’infliger une coupe budgétaire de plus de 1,2 milliard d’euros à l’enseignement supérieur et la recherche.

En effet, après la saignée de plus de 550 millions d’euros du gouvernement Barnier, c’est au tour du gouvernement Bayrou d’en ajouter une nouvelle coupe de 664 millions d’euros. C’est donc, au total, une baisse de plus de 1,2 milliard d’euros de budget qui est infligée à l’enseignement supérieur et de la recherche. 

La recherche scientifique est la première touchée par cette saignée, et tout particulièrement la recherche dans les domaines de la transition écologique. En témoigne la baisse de 539 millions d’euros du budget de la recherche dans les domaines de l’énergie, du développement et de la mobilité durables.

Choisir l’austérité, c’est acter le sacrifice des générations futures. Les libéraux de tout bord n’ont, en vérité, aucune ambition pour la France, et la jeunesse. 

La recherche disposait pourtant d’une, certes bien peu ambitieuse, Loi de Programmation de la Recherche (LPR) votée en 2019. Elle planifie la  “croissance” du budget de la recherche. Le choix est fait de mépriser cet engagement. En cas de vote de ce projet de loi de finances, la LPR deviendrait la loi de programmation la plus irréspéctée de l’Histoire.

Ce projet de loi de finances pour 2025 sera discuté le 30 janvier prochain en commission mixte paritaire, puis à l’Assemblée nationale. Il constitue une très grande menace pour l’avenir de notre génération et des suivantes. 

L’austérité pour la recherche et l’enseignement supérieur est un sacrifice de l’avenir, nous le dénonçons.