ArcelorMittal : Pas de recherche sans production, pas de production sans recherche
Le 13 mai, Emmanuel Macron a été interrogé par la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, sur l’urgence de nationaliser Arcelor. Le président a balayé d’un revers de manche cette possibilité, mais a promis de “sauver” les sites de production, ce qui n’a bien évidemment pas rassuré les salariés qui ont encore en tête l’échec de l’usine Whirlpool d’Amiens. Dans un entretien qui a mêlé autosatisfaction et impuissance, le chef de l’État a une nouvelle fois préféré les incantations libérales aux actes, démontrant son incapacité structurelle à rompre avec les intérêts du capital financier.
ArcelorMittal n’est pas le seul touché par la vague désindustrialisation qui secoue la France, depuis le début de l’année les exemples se multiplient et la peur pour les salariés grandit. Aucune perspective à long terme ne se dévoile : 1,2 milliard d’euros supprimés en 2025 dans le budget de l’ESR, des centaines de postes d’enseignant·es-chercheur·ses non pourvus et des centaines de filières en IUT menacées de fermeture. Voici le triste bilan d’une politique qui préfère la « rentabilité » à la souveraineté industrielle.
Pendant ce temps, des milliers de jeunes diplômé·es, faute de débouchés dans une industrie française en lambeaux, sont contraint·es à l’exode ou à la reconversion. La fuite des cerveaux s’accélère, tandis que les entreprises étrangères recrutent celles et ceux que la France refuse de former correctement.
Plus que jamais le pays a besoin d’un plan d’urgence de réindustrialisation. Face au réchauffement climatique, il faut un investissement massif dans l’enseignement supérieur et la recherche, pour former plus, mieux et à visée décarbonée et émancipatrice. En ce sens, l’Union des Étudiantes et Étudiants Communistes défend une recherche ancrée dans les réalités sociales, exigeant la création d’emplois stables et socialement utiles, la restructuration des filières industrielles et scientifiques, et une planification démocratique des formations et de l’industrie, alignée sur les nécessités écologiques, économiques et collectives de la Nation.