Airbnb, l’heure est à la régulation

Cette semaine, députés et sénateurs se sont mis d’accord pour revoir à la baisse les avantages fiscaux dont bénéficient les meublés touristiques de type Airbnb. Cette victoire constitue une première pierre dans le travail de régulation et d’augmentation du parc locatif. 

Tout comme les résidences secondaires, les logements locatifs saisonniers sont des poids pour le locatif. La crise du logement est alimentée par cette difficulté à réguler ces deux marchés secondaires du logement. 

Le logement meublé touristique type Airbnb correspond à 1,2 million de logements sur l’ensemble du territoire. De quoi faire quelques logements étudiants si les avantages financiers du touristique n’étaient pas si grands. 

Il manque aujourd’hui 350 000 places en logement étudiant pour loger uniquement les étudiantes et étudiants boursiers. Au-delà des boursiers, il reste donc plus de 2 millions d’étudiants à loger. Avec leurs petites surfaces et leur emplacement souvent avantageux, les meublés touristiques feraient de très bons candidats aux locations étudiantes. Si nous y ajoutons un encadrement des loyers partout où le marché du logement est tendu, cela garantirait des loyers accessibles. 

Nous devons ainsi aller plus loin dans la régulation et parfois même, lorsque c’est possible, en réquisitionnant certains logements vacants. Et cela, car la crise du logement s’amplifie au profit des bailleurs privés et des propriétaires qui profitent de celle-ci pour augmenter les loyers. 

Garantir un logement décent, c’est permettre à tous et toutes de pouvoir suivre ses études dans les meilleures conditions. 

Dans ce cadre de crise du logement, l’UEC revendique : 

  • La construction de 350 000 places en logement CROUS
  • L’encadrement des loyers
  • La rénovation structurelle et thermique des cités universitaires insalubre