A Sorbonne université, la solidarité réprimée

Alors que le froid s’abattait sur la capitale, mercredi 28 février des étudiant.e.s de Sorbonne Université ont organisé l’occupation d’un bâtiment inutilisé du site de Jussieu pour abriter ving-cinq migrant.e.s. Cette action de solidarité n’est pas isolée : elle fait suite aux occupations dans les universités de Nantes, Lyon 2 et Paris 8. L’université, outre le fait qu’elle permet d’héberger dans de bonnes conditions les migrant.e.s, a l’avantage d’être un lieu inaccessible aux forces de police sans l’autorisation de la Présidence.

En réaction à cette occupation, l’administration universitaire a fait le choix de la répression. Après avoir appelé les CRS et fermé administrativement la fac, la présidence a demandé aux  occupant.e.s de quitter les lieux. S’ils/elles refusaient, la police se chargerait de les expulser.

Les étudiant.e.s communistes dénoncent l’inhumanité de cette décision, alors que notre pays connaît une crise majeure de l’accueil des migrant.e.s et que depuis des années les pouvoirs publics ont laissé pourrir la situation. Nous apportons notre soutien aux actions de solidarité mises en place par les étudiant.e.s dans toute la France.

L’occupation de nos établissements ne pouvant bien sûr être une solution de long terme, nous demandons la mise en place d’une réelle politique d’accueil, et le cas échéant d’hébergement d’urgence. Dans ce contexte, nous tenons également à rappeler notre opposition totale au projet de loi Asile et immigration qui sera prochainement présenté à l’Assemblée Nationale.

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