1er novembre 2019, une marche historique pour le Hirak

Depuis presque neuf mois, l’Algérie est rythmée, chaque vendredi, par de larges  mouvements populaires. Le peuple algérien s’est soulevé pour exiger le départ d’Abdelaziz Bouteflika, symbole d’un régime politique gérontocratique à bout de souffle. Ces manifestations massives sont majoritairement investies par les jeunes, dont beaucoup d’étudiant.e.s, qui jouent un rôle central dans la structuration du Hirak, le mouvement populaire algérien. Une marche historique s’est déroulée ce vendredi, 65 ans après le début de la Révolution algérienne de 1954.

Actuellement, les manifestant.e.s s’opposent au projet d’élections présidentielles du chef d’État-major Ahmed Gaïd Salah, le 12 décembre prochain. La mainmise de l’armée sur le processus électoral rend impossible tout processus démocratique, qui doit, pour les algérien.ne.s, s’appuyer sur un changement de constitution ainsi que l’instauration d’un État civil.

En réaction, la répression policière ainsi que la répression judiciaire sont de plus en plus violentes. Le 9 octobre dernier, pour la première fois, la police a empêché les manifestations hebdomadaire de se tenir. Des centaines de manifestants, en marge du rassemblement, ont été embarqués, torturés en prison sans jugement. Cinq militants du Rassemblement Action Jeunesse (RAJ), risquent jusqu’à 10 ans de prison pour avoir publié des messages politiques sur Facebook. Cette escalade répressive à l’approche des élections démontre de la peur du pouvoir en place de voir le mouvement perdurer à l’approche des élections.

En ce jour de manifestation historique, les étudiant.e.s communistes adressent de nouveau leur solidarité au peuple algérien, et se tiennent aux côtés des étudiant.e.s algérien.ne.s pour faire progresser la démocratie et gagner de nouvelles libertés, en Algérie comme en France.

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